J ’accueille un enfant se déplaçant en fauteuil qui a besoin d’être porté pour certains déplacements. Comment je le porte ?
Une technique s’applique pour ne pas faire mal à l’enfant et préserver l’intégrité physique de la personne qui le fait. Des professionnels (ex: ergothérapeutes) dispensent ce savoir par exemple la formation PRAP : Prévention des Risques liés à l’Activité Physique, et les parents peuvent également transmettre leurs pratiques.
Il est important de mettre en place une relation de confiance avec l’enfant qui passe en particulier par une verbalisation des actes de manutention et de déplacement tout au long de l’accueil.
J’accueille une fille de 10 ans en situation de handicap intellectuel et qui a besoin d’être accompagnée pour aller aux toilettes.
Qui peut s’en charger ? Un animateur homme ? Seul ? Dans les toilettes où sont présents les autres enfants ?
Tout animateur peut le faire : le plus important à prendre en compte dans cette situation est la confiance mutuelle établie avec la famille et avec l’enfant. Il est donc nécessaire d’anticiper ces gestes et cet accompagnement avec eux en amont de l’accueil.
Ces actes d’accompagnement sont habituels et admis par l’enfant : il a l’habitude, ce qui n’est pas le cas pour l’animateur. L’échange avec la famille va permettre de se rassurer mutuellement.
Au quotidien, d’un point de vue logistique : il est nécessaire de prévoir les changes, de choisir des toilettes individuelles et de cibler un lieu discret et adapté pour accompagner l’enfant pendant la toilette et le change de l’enfant.
Il est nécessaire d’organiser cela dans les meilleurs conditions possible s: pas dans les toilettes collectives pour préserver l’intimité de l’enfant.
Un enfant de 9 ans doit être accompagné pour prendre ses repas car il n’est pas autonome et il fait des fausses routes. Que dois-je savoir ?
La fausse route : obstruction partielle ou totale des voies aériennes par un aliment (l'aliment part vers les poumons), l’enfant s’étouffe → il faut intervenir.
Prévenir la fausse route : mixer, hacher menu les aliments, eau gélifiée. S’assurer que le régime correspond bien aux besoins de l’enfant. L’environnement de l’enfant doit être apaisé pendant la prise de repas : être dans des conditions sereines et une ambiance la moins agitée possible.
En cas de fausse route → urgence : il existe des gestes techniques précis (méthode Heimlich) pour libérer les voies aériennes obstruées.
Un accompagnement est possible par un médecin régulateur du Samu, le cas échéant uniquement pour se rassurer et être conforté dans les bons gestes effectués auprès de l’enfant pendant sa crise.
Sensibilisation de l’équipe aux gestes qui sauvent (une synthèse des points essentiels du PSC1, Prévention et Secours Civiques de niveau 1) et repérage en amont au sein de l’équipe des animateurs ayant le PSC1 ou le SST (Sauveteur Secouriste du Travail).
J’accueille un enfant épileptique non stabilisé pour lequel il y a un PAI et les parents nous ont confié un protocole d’urgence en cas de crise.
Il n’est pas possible d’improviser. L’intégralité de l’équipe doit connaître le protocole. En amont de l’accueil, il est obligatoire qu’un infirmier (scolaire, de l’établissement médico-social où est accueilli l’enfant...) sensibilise l’équipe d’animation à ces gestes.
Demander aux parents s’ils sont d’accord pour transmettre le PAI.
Un accompagnement est possible par un médecin régulateur du Samu, le cas échéant uniquement pour se rassurer et être conforté dans les bons gestes effectués auprès de l’enfant pendant sa crise.